Je vais parler ce matin du repas, des repas,

Les repas, les grands repas traditionnels à cette période l’année, sauf bien sûr cette année 2020 exceptionnelle en « emer..des de toutes sortes, les repas en tête à tête en amoureux , c’est sympa.
Souvent ces grands repas familiaux sont le prétexte de se retrouver avec joie tous ensemble, sauf… si ces repas se soldent en règlements de comptes, ce qui arrive parfois!

Les repas traditionnels ou cérémoniels qui accompagnent les fêtes chrétiennes et les grands évènements familiaux, notamment le mariage et les funérailles …

Je me souviens que ma mère qui était  » de Corrèze »me racontait que la veuve n’assistait pas à l’enterrement de son conjoint, elle se devait de préparer un plantureux repas pour la famille proche, ce qui me choquait.

…donnent lieu  à des croyances spécifiques qui figurent  dans  les articles consacrés à ces moments particuliers.

Certaines superstitions sont attachées aux repas  quotidiens et encore vivaces de nos jours, comme la crainte d’être 13 à table (vous ne me ferez jamais manger  si nous sommes 13 convives, et oui la « Marie est un tantinet superstitieuse ») celle de mette ses couverts en croix ou de renverser le sel.

Pour les chrétiens , il est d’usage de commencer le repas par le bénédicité, prière  destinée à rendre grâce à Dieu pour la nourriture qu’il octroie.

Au Moyen-Âge, cette bénédiction permettait aussi d’éloigner le diable :  » Qui ne dit pas le bénédicité  à son dîner court le risque de voir  un diable  invisible  assis à sa table  y boire et y manger. » Evangile des Quenouilles , XVème siècle.

Je me permets ici d’être dubitative: « comment peut-on voir un diable INVISIBLE assis à sa table? » à moins que peut-être le diable soit incarné  dans l’un des convives particulièrement détestable!

Dès le XIV ème siècle , les démonologues ne sont pas avares  en anecdotes terrifiantes évoquant les cas de possession survenus après l’ingestion de fruits ou de légumes.

Plusieurs d’entre eux citent  Saint Grégoire:  » il raconte: l’histoire d’une religieuse qui croqua une laitue du potager de son couvent sans avoir  tracé dessus le digne de croix, et qui fut ainsi possédée.

La croix qu’aujourd’hui encore  certains sur le pain avant de l’entamer, était en grande partie liée à cette crainte, y compris pour la superstition du pain  posé à l’envers!

 » Bon appétit Messieurs »

Cela n’a rien à voir, c’est une phrase que Gérard Philipe incarnant Ruy Blas prononçait en arrivant en plein conseil des ministres dans la pièce de Victor Hugo. Les ministres étaient entrain de manger…. cela me rappelle quelque chose, un certain repas, il n’y pas longtemps, allons Marie pas de mauvais esprit, c’est la trêve de Noël .

Petite parenthèse, j’ai vu cette pièce au TNP à Paris et j’en garde un souvenir ébloui, pas tellement de la pièce mais de Gérard Philippe.

Bon dimanche,

MTH