Conversation irréelle,

Ce matin en sortant  pour aller chercher dans le vieux réfectoire (il me sert de réserve  et de buanderie) des pommes de terre, j’ai entendu:

« Pstt! Pstt Marie.

étonnée , je me retourne  personne.

Je continue  en pensant que mes oreilles me jouaient des tours n’ayant pas mis mes « prothèses »  (je hais ce mot!).

une petite voix fluette m’interpelle  : Marie s’il te plaît.

Je vois une feuille qui se soulève et je comprends que c’est elle qui me parle.

Que veux-tu petite feuille?

Tu vois Marie ce beau tapis que mes soeurs et moi nous faisons sur la pelouse, des couleurs merveilleuses  qui vont du jaune à l’or et au pourpre.

oui bien sûr c’est beau, et puis cela recouvre cette vilaine pelouse  moussue , moche, vieille!

Alors puisque tu admires ce tapis  je voudrais  que vous les « zumains »  vous nous laissiez  en paix, nous nous désagrégerons tranquillement, par pitié ne nous passer pas dans cet engin infernal qui fait un bruit épouvantable.

Dis Marie peux-t-on mourir en paix?

je suis émue c’est vrai que ce tapis de feuilles pas encore mortes  est très beau;

Tu sais « petite feuille » je te comprends , mais je ne suis pas le capitaine de ce navire -exploitation, je vais essayer de les empêcher  de vous pluvériser.

Oh merci Marie, tu es gentille, je sais que tu feras ton possible.
La petite feuille s’est recouchée  sur le sol, apaisée et juste  à ce moment un rayon de soleil  vient  faire flamboyer toutes  ces feuilles.

Un joli tableau que  m’offre Dame Nature.

 

 

Bon après-midi,

MTH