mais quelles sont ces pensées qui m’agitent?

Figurer vous qu’hier, en faisant notre lit, il y a eu une pensée qui m’a clouée sur place!

Je n’avais qu’une envie: me recoucher et dormir, dormir  jusqu’à ce que l’on ait éradiqué le virus et ses  accompagnants qui  surgissent au moment où l’on se croit tranquille.

Jamais  une telle pensée,( me recoucher il faut que je sois malade ,) ne m’avais effleurée.

Suis-je entrain de « couver une déprime »?

Cela n’a pas duré longtemps ce découragement, heureusement.

Je me suis bottée au sens figuré bien sûr, les fesses (au sens propre cela ne me serait pas possible) et je suis repartie avec la tête pleine d’espoir, y a pas de raison, on va bien en sortir, ce n’est quand même la peste comme au MoyenÂge?

 

Ce n’est pas avec  un tableau pareil  que je vais me remonter le moral, quoique…. on n’en est pas là, nous avons évolué en médecine .

Bon, je chasse mes idées noires et je pars chez le pharmacien.

Il y a la queue, des gens viennent se faire vacciner, les autres se faire tester, et pendant que l’on attend, les gens parlent.
Moi, qui me battais contre mes idées de » belle  au bois dormant » depuis ce matin ,je suis servie, ils ne parlent que du nouveau variant, à la tête que fait le pharmacien , je me doute qu’il en assez de répondre: « qu’il n’est pas devin, qu’il n’en sait rien…

Enfin mon tour, je rajoute à ma liste un « booster d’immunité »  cela ne peut pas nuire.

Direction la boulangerie, de nouveau la queue, de nouveau la même inquiétude, il me prend des envies de hurler: « mais taisez vous », bien sûr je n’en fais rien.

Au SPAR notre petit super marché, je file dans les rayons ma liste à la main, je  ne m’attarde pas et ô miracle à la caisse  , juste un vieux Monsieur qui cherche sa carte bancaire, affolé , il ne la trouve pas, c’est la patronne qui est en caisse aujourd’hui, elle le rassure : « Prenez votre temps , vous allez la retrouver » effectivement , il vient de remettre la main dessus.

Il me regarde avec un regard qui me désole, il est triste et derrière la buée  qui obstrue ses lunettes, je vois un vieil homme un peu paumé.

Il prend ses commissions , il n’a pas grand chose dans son sac, je suis sûre qu’il est seul et le sera aussi  pendant les fêtes.

Alors, bien sûr, cela me sert de leçon, comment déprimée toi? tu n’en as pas le droit!

Je suis repartie chez nous et quand je passe dans le bois, je m’extasie devant la beauté des arbres givrés,  en habits scintillants sous un rayon de soleil.
Tiens le voilà celui là,  cela  fait du bien, tout s’éclaire, rien de mieux pour chasser les idées noires.

Bonne journée .

MTH